Saison 2009-2010 : Blaise
La pièce
« Quel dommage qu'on ne puisse pas avoir un amant sans tromper son mari », songeait Georges Feydeau, au sein de « La main passe », en
Blaise est un jeune peintre sans le sou. Aveuglé par Geneviève, un joli et opportuniste mannequin excédé par l'idée de subvenir à ses besoins, il tente d'échafauder les plans de celle qui est aussi sa maîtresse. Il s'agit d'épouser une héritière prénommée Laure Carlier, une jeune oie blanche dont le père n'est autre que l'amant de Geneviève. Blaise n'a alors d'autre choix que celui d'adopter un double, voire triple jeu afin de laisser paraître une fortune illusoire censée éblouir la famille Carlier.
L'amalgame est amorcé sur-le-champ et majoré durant trois actes par des personnages particulièrement frétillants comme Ariane Clarens, la biscornue propriétaire des lieux. Marie-Madeleine Leyaouanc, une jeune bonne assez gauche provenant d'une profonde campagne bretonne, impose son tempérament étourdi sans laisser souffler Blaise une seule seconde. Citons enfin Pepita, une charmante senora espagnole éprise de M. Carlier, à la furie grandissante, calquant son audace sur le rythme d'un tango endiablé.
A l'ombre d'un appartement fantasque, autant d'acoquinements ne pouvaient mener que vers un chassé-croisé digne de la grande tradition du Théâtre Vaudeville. Une tradition dans laquelle, souvent, quelques détails font la différence. L'écriture de « Blaise » l'atteste et illustre par ailleurs le brio avec lequel Claude Magnier a mené à bien la délicate tâche que celle de gérer l'après « Oscar ».
Blaise – Bon, et bien jusqu'à nouvel ordre, vous laisserez vos lunettes à la cuisine.
Marie – Mais c'est de près que je ne vois pas très bien.
Blaise – Vous n'aurez qu'à garder vos distances…
Acte 1
L'auteur
« Oscar », « Jo », « Blaise », « Herminie », … Les titres à rallonge, on l'a compris, ce n'était visiblement pas son truc. Scénariste et réalisateur, au théâtre comme au cinéma, Claude Magnier avait l'art de manier les personnages qu'il imaginait avec une certaine turbulence. Mais toujours avec une précision d'antiquaire. Ainsi, à partir des ressorts classiques de la comédie, l'auteur avait le don de colorer ses pièces de façon inattendue en imposant un désordre continu au sein de ses scénarios. Ainsi, cette maudite valise, dans « Oscar », qui ne contient jamais ce qu'il faut. Ainsi, ce maître-chanteur tué accidentellement dans « Jo ».
Adulé après « Oscar » (1959), l'immense succès qui a brassé des noms tels que Louis De Funes, Pierre Mondy, Jean-Pierre Cassel, ou encore Maria Pacôme, Claude Magnier a aussitôt repris sa plus belle plume puisque la même année, « Blaise » était écrit et presque aussitôt joué au Théâtre des Nouveautés, à Paris. Là, la pièce trouvera en Marie-José Nat et François Guérin des interprètes parfaits. En 1966, la pièce sera mise en scène par Jacques Mauclair et rejoindra l'estimé catalogue des séries « Au théâtre ce Soir ».
Monsieur Carlier – La dame avec qui j'avais rendez-vous. Pourvu qu'elle ait trouvé le chemin. Je l'ai connue en Espagne, lors de mon dernier voyage à Madrid. Elle ne parle pas un mot de français, mais elle danse divinement bien, vous savez le…
Pepita – Assassino ! Cuando va usted abrir esa puerta ? Voy a morir !
Acte 3
Distribution / personnages
Par ordre d'entrée en scène,
Elise Liégeois ............................................................................ Ariane Clarens
Miguel Da Silva ...................................................................... Blaise d'Ambrieux
Marie-Christine Wagner ............................................. Marie-Madeleine Leyaouanc
Anouck Michel .................................................................................. Geneviève
Pierre Schiltz ............................................................................... Kleber Carlier
Marie-Laurence Peiffer .................................................................. Sabine Carlier
Vincianne Pierret ............................................................................ Laure Carlier
Dominique Schmidt ................................................................................. Pepita
Mise en scène : Pierre Schiltz
Blaise – Ce doit être encore un client. Allo ? Ah, bonjour Monsieur le ministre. Comment allez-vous ?
Madame Carlier – Vous connaissez beaucoup de ministres qui vous appellent mon
gros minet avec une voix de femme ?
Acte 1
Equipe technique
Décors :
Gigi Olivier, Menestrina Jean-Manuel, Peiffer Nicolas.
Régie :
Gesslott Julien, Godard Stéphane, Poncelet Marie-Noëlle, Van Brackel Eric.
Tournée 2010
16 janvier 2010 – Gomery (Salle l'Antarctique)
23 janvier 2010 – Gomery (Salle l'Antarctique)
24 janvier 2010 – Gomery (Salle l'Antarctique)
30 janvier 2010 – Gomery (Salle l'Antarctique)
19 février 2010 – Dampicourt (Ecole communale)
20 février 2010 – Dampicourt (Ecole communale)
6 mars 2010 – Virton (Le Franklin)
13 mars 2010 – Montmédy (Salle des fêtes)
27 mars 2010 – Bellefontaine (Salle de musique)
Blaise – Marie… Il faut tout de suite que je vous prévienne. Mademoiselle est… Enfin, comment vous dire ? Vous savez qu'à Paris…
Marie – Ne vous gênez pas pour moi. J'ai l'habitude. Chez nous aussi, à l'époque des foins, il y en a beaucoup qui s'embrassent comme ça.
Acte 1